lundi 8 août 2011

A.I. Intelligence Artificielle



IMPORTANT : 
J'ai vu ce film en VO, je ne peux donc pas donner mon avis sur le doublage et il se peut que certains noms de lieux/personnages soient différents en VF par rapport à cette article.


Réalisé par Steven Spielberg (que l'on ne présente plus), A.I. S'inspire ouvertement de la nouvelle (inédite en France) intitulée Super-Toys Last all Summer Long (Les super-jouets durent tout l'été pour les anglophobes), écrite par Brian Aldiss en 1969.

L'action prend en effet place dans un futur pas si éloigné que ça, ravagé par le réchauffement climatique et où les robots ont remplacé les hommes d'abord pour les taches les plus ingrates mais aussi dans d'autres domaines. C'est dans ces « autres domaines » que Cybertronics, une société de fabrique de robots, a décidé d'exercer son art en fabricant le robot ultime, capable de ressentir le sentiment le plus humain qu'il soit: l'amour. Car, oui, dans ce futur où les naissances humaines sont contrôlées par nécessité, des milliers de couples ne désirent qu'une chose: un enfant aimant. Et c'est ce que la société, en mettant au point « David », va tenter de fournir à Monica et Henry, un couple dont l'enfant est « mort ». Mais comment aimer et être aimé d'une machine...?
Car là et tout le souci du film. Comment peut-on aimer une machine ? Même si celle-ci nous voue un amour sans limite, peut-on se prendre d'affection pour un être qui peut survivre sous l'eau, qui ne partage pas la même logique que les hommes, qui ne mange pas, ne dort pas ? C'est sans doute ces nombreuses différences qui effrayeront Monica, sa mère adoptive...

Ce regard insistant et si peu discret peut-il susciter l'affection de ses parents adoptifs, à peine remis de la perte de leur fils biologique ?

Comme vous pouvez le constater, ce film soulève de nombreuses polémiques et questions métaphysiques (car oui, il y en a d'autres, mais je ne les aborderai pas ici, pour ne pas dévoiler davantage l'intrigue). Mais ce n'est pas le seul attrait du film.
Je tire tout d'abord mon chapeau aux acteurs, particulièrement à ceux interprétant des robots pour avoir su rendre aussi bien le côté robotique et la personnalité de leurs personnages (Jude Law, je ne te connaissais pas, désormais je t'admire).
De plus, même si Steven Spielberg n'est pas toujours synonyme d'excellence (je suis navrée, je n'ai pas été très emballée par E.T l'extraterrestre, personnellement), il faut lui reconnaître une certaine maitrise du septième art, ce qui nous offre un film de qualité cinématographique acceptable : les plans sont recherchés, les scènes sont toutes justifiées d'une manière ou d'une autre et de durée suffisante.
Je ne maitrise hélas qu'assez peu tout ce qui touche l'aspect cinématographique donc je ne peut pas m'étendre plus longtemps là-dessus.
Parlons de ce qui m'a vraiment plu. L'univers. Le film durant environ deux heures et demi, le réalisateur a eu largement le temps de mettre en place un univers à la fois cohérent et complet. De plus, le deuxième acte du film (car ne croyez pas que le synopsis que j'ai mis au début de cet article raconte l'intégralité de l'histoire: le film se coupe en trois actes et je vous ai à peine ébauché le premier), s'inspirant ostensiblement de l'œuvre de Carlo Collodi, nous permet de sortir du cocon originel de la maison et de découvrir ce monde à la fois si différent mais tellement cohérent qu'il pourrait en devenir vrai.

De nos jours, lorsque nous avons une question, on « demande » à google; et bien, voici le google du futur: Doctor Know!

En ce qui concerne l'histoire, elle n'est évidemment pas originale (déjà, elle s'inspire de deux œuvres différentes) mais n'en reste pas moins intéressante voir même attrayante. Ceci est sans doute du aux personnages: déjà, David, le robot aimant interprété par Haley Joel Osment est très attachant grâce à non seulement son désœuvrement face à la complexité humaine et sociale, mais aussi grâce à sa détermination envers l'objectif qu'il s'est fixé par amour. Mais il ne faut pas délaisser les personnages secondaires qui donnent la force de ce film: des simples figurants tels que les robots rencontrés aux adjuvants importants tels que Gigolo Joe, interprété par le déjà cité Jude Law ou bien Teddy, le nounours-confident-ami de David.

Teddy, qui malgré l'ancienneté de son programme saura montrer une personnalité bien à lui.

Enfin, parlons musique, l'âme de l'ambiance des films. Ici, un nom: John Williams. Qui ne connait pas John Williams, le compositeur si célèbre des musiques de Star Wars, d'Indiana Jones, d'Harry Potter (seulement les trois premiers), des Dents de la mer et j'en passe ? Et oui, un bien grand nom.... Mais hélas, dans ce film, ce n'est qu'un nom: la musique est invisible. Pas désagréable, loin de là, mais pour tout vous dire, je l'ai oublié. On n'aura donc pas le droit d'avoir une nouvelle musique à adorer et à réécouter avec ce film. Dommage...


Concluons et résumons pour ceux qu'on a perdu en route: Ce film est vraiment bien. Des personnages attachants interprétés par des acteurs compétents, une bonne, bien que traditionnelle, structure scénaristique en trois actes, un univers travaillé et cohérent, donc, à part des musiques plus remarquables, que demander de plus ?

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