mardi 17 juillet 2012

Nodame Cantabile

(J.C. Staff - 2007)



Issu du manga éponyme de Ninomiya Tomoko publié chez Pika Edition, Nodame Cantabile est un anime inédit en France comptant trois saisons, de 23, 11 et 11 épisodes respectivement.

Chiaki est un élève brillant des cours de piano d'un conservatoire japonais. Cependant, son talent le rend arrogant envers tous, ainsi que ses professeurs. Malgré son envie, il ne peut cependant partir : Sa phobie des transports lui interdit de quitter le Japon pour rejoindre son professeur préféré, en Europe, et y faire carrière...
Au plus profond de son désespoir, il va se réveiller sous le doux son d'une magnifique interprétation de la sonate de Beethoven pour piano, la « Pathétique »... entouré d'un tas d'immondices ! C'est ainsi qu'il rencontrera Nodame, pour le meilleur et pour le pire...

Et selon lui, c'est plutôt pour le pire...

Cet anime est un agréable mélange d'humour et de musique. Très porté sur la musique classique, visionner cette série permet de (re)découvrir les morceaux des plus grands compositeurs de l'histoire.
A cela, s'ajoute une bonne poignée d'humour, notamment par la présence du personnage de Nodame, aussi capricieuse qu'imprévisible, et de son duo avec Chiaki, son exact opposé.

Cependant, leur rôle n'est pas seulement de nous faire rire, mais aussi de nous émouvoir, de nous entraîner dans leur vie. Car si leur interaction regorge d'humour pendant longtemps, au fil des saisons, les deux protagonistes évoluent, doutent, régressent, s'améliorent ; vivent, tout simplement.
Les adjuvants ne sont eux non plus pas à négliger. Les différentes personnalités que les deux héros rencontreront au fil de leur vie leur permettront d'évoluer, mais évolueront eux-même. En cela, Nodame Cantabile est intéressant, dans le sens que l’œuvre ne laisse nullement tomber ses personnages en cours de route, comme beaucoup d'autres...

Ce sont d'ailleurs les personnages qui tiennent le scénario, puisqu'après tout, l'anime ne fait que raconter les divers rebondissements de leurs vies privées et musicales. Bien que menée assez légèrement au début de la série, l'intrigue de l'anime prend de la profondeur et de la gravité avec le temps, jusqu'à parfois en perdre son humour, selon les étapes à franchir.

Pour résumer, Nodame Cantabile est un anime agréable qui mélange musique et humour à travers des personnages intéressants et s'approfondissant, qu'ils soient secondaires ou principaux.
C'est donc une œuvre que je conseille à tous ceux qui ont suffisamment de temps pour visionner un bon anime assez long (45 épisodes, je rappelle). Et même si vous avez un a priori négatif sur le classique, il serait dommage de le manquer, ne serait-ce que pour l'infirmer.

mercredi 4 juillet 2012

L'horrible docteur Orloff


(Jesùs Franco – 1961)



Ostensiblement inspiré du film français Les yeux sans visage sorti deux ans plus tôt, L'horrible docteur Orloff conte l'histoire de mystérieuses disparitions. En effet, en moins de deux mois, de nombreuses jeunes femmes se sont évaporées dans la nature. Derrière ce crime se cache le docteur Orloff qui cherche à redonner un visage humain à sa fille défigurée...

Pour moi, ce film est vraiment bon. A l'époque, le manque technique nécessaire à la réalisation d'effets spéciaux oblige, une grande place à l'ambiance est faite dans les films d'épouvante, ce que cette œuvre espagnole rend très bien. La réalisation, la musique, le jeu des acteurs, tout nous permet de nous plonger dans ce monde où le crime est commis impunément.
Et l'ambiance, c'est ce qu'il y a de plus important dans ce genre de film, en mon sens. Qu'importe le reste, tant que l'ambiance est là. Cela dit, ici, le « reste » n'est pas négligé non plus. L'histoire est vraiment bien et sait se révéler en gardant un certain voile de mystère. Certaines idées de personnages (que je ne dévoilerai pas) sont aussi excellentes et contribuent elles aussi à l'ambiance si réussie du film.

Ceci étant dit, ce film présente hélas un véritable défaut, une plaie monumentale: la fin. Je ne sais pas pourquoi (manque de budget ? Manque de bobine ?), mais la fin est bâclée, loupée, stéréotypée au plus haut degré, à tel point que ça en devient parodique. Cette conclusion discrédite complètement le film, ce qui est vraiment dommage, puisque le reste est de qualité...

Pour résumer, ce film est vraiment bon dans son ensemble. L'ambiance, ce qui importe le plus dans les films d'épouvante, est vraiment réussie grâce à la réalisation, à la musique, à certaines bonnes idées glissées par-ci par-là et bien sûr aux acteurs. De plus, l'histoire non plus n'est pas délaissée.
Néanmoins, ce film présente aussi une des fins les plus décevantes que j'ai jamais vu, d'autant plus que le reste est bon.
Alors je le conseille à tous, mais je m'excuse pour le réalisateur de la nullité de la fin.