(2010
– Shaft)
Tout
le monde connaît les animes de Magical Girl, tels que Sailor
Moon, Magical DoReMi ou encore Card Captor Sakura,
qui ont marqué toute l'enfance des français (surtout françaises,
en vérité) ; ces animes où des jeunes filles pré-pubères
affrontent des forces plus ou moins maléfiques après s'être
transformées grâce à une formule et une chorégraphie
incompréhensibles que l'on retrouve à l'identique dans chaque
épisode. Bon, je généralise et caricature un peu, mais c'est un
peu l'idée de ce genre d'anime où tout est beau et merveilleux dans
le meilleur des mondes possibles.
L'anime
dont je vais vous parler aujourd'hui, Mahou Shoujo Madoka Magica –
hélas encore inédit en France – fait parti de ce genre-là.
Mais ce n'est pas n'importe quel anime de Magical Girl :
c'est celui qui a réussi à rendre au genre un nouveau souffle qu'il
n'aurait jamais pu prévoir : un côté sombre et complètement
psychédélique.
Madoka
est une simple jeune fille qui vit heureusement entourée d'amies
chères et de sa famille aimante. Un jour, elle rêve d'un monde
ravagé par une créature lointaine qu'une jeune fille affronte,
seule. Le lendemain, cette même fille arrive dans sa classe, et un
monde de batailles contre des êtres maléfiques appelés sorcières
va débuter...
Mahou Shoujo Madoka Magica nous plonge directement dans son
ambiance unique pour le genre choisi ; le monde dévasté vu par
Madoka annonce bien les malheurs à venir...
Cette
ambiance sombre est bien la force même de la série. Les ennemis
affrontés par les Puella Magi (Magical Girl, dans l'univers de
Madoka) sont d'un charisme à la fois impressionnant et
dérangeant, à tel point que ce serait du spoil de vous en montrer
ne serait-ce qu'un seul d'entre eux...
D'ailleurs,
l'animation et la mise en scène si particulière du studio Shaft
sont ici exploitées au mieux, leur façon de faire rendant d'autant
mieux l'ambiance du titre. Ne croyez pas un seul instant que l'image
du dessus résume le psychédélisme du titre : je vous laisse
découvrir ce côté par vous même...
La
musique est elle aussi très efficace ; alors que l'opening est
très classique, l'ending chanté par Kalafina reprend bien
l'ambiance très dérangée de l’œuvre. Quant à la bande son,
elle fait son office, et certaines sont mêmes très bonnes à
écouter en-dehors de l'anime.
Mais
Madoka Magica ne serait que bon, si il n'avait que son
ambiance. Or, il est excellent, donc l'histoire se tient aussi.
Celle-ci est mené avec brio, a de nombreux rebondissements et
presque aucun temps morts. De plus, bien que le titre reprenne des
ficelles de son genre, l'anime arrive à les renouveler.
Les mascottes ne sont pas choses nouvelles dans les animes de Magical
Girl. Pourtant, celui-là est unique...
En
outre, les Magical Girls qui se sont laissés entraîner dans ce
combat contre les sorcières sont cruellement attachantes.
Finalement, des cinq filles en jeu, peut-être que Madoka est la
moins intéressante, bien qu'elle se rattrape vraiment à la fin.
Fin
qui a d'ailleurs déçu beaucoup de monde, bien que ce soit sans
doute la meilleure fin possible pour elles...
En
conclusion, Mahou Shoujo Madoka Magica mérite son succès.
Par son ambiance sombre et parfaitement bien mise en place par le si
particulier studio Shaft, il arrive à renouveler un genre pourtant
bien figé. Son intrigue est vraiment bien menée, pleines de
rebondissements et les personnages y sont très attachants, malgré
une fin qui déplaît, assez légère par rapport au reste de
l’œuvre.
C'est
donc un anime que je conseille non seulement à ceux qui veulent voir
ce genre renouvelé mais aussi à ceux qui veulent voir un anime
unique et sombre.