(Amélie
Nothomb – publié en 1999)
On m'a longtemps
conseillé ce livre: « ça parle du Japon, ça va te plaire »,
« Amélie Nothomb est tordue, ça va te plaire » (je
refuse de comprendre comment cette personne en est venue à penser
ça...), « elle écrit bien, ça va te plaire » et j'en
passe. Comme je mets toujours plus longtemps à lire les livres qu'on
me conseille que ceux qu'on m'interdit, je ne l'ai lu que très
récemment, ce qui me permet de faire tout de même cette critique.
Stupeur et
tremblements est un roman autobiographique qui raconte le (court)
passage d'Amélie Nothomb dans une prestigieuse entreprise japonaise,
la compagnie Yumimoto (ne trouvant strictement aucune information sur
cette entreprise, j'imagine que le nom est fictif...). A priori, les
romans autobiographiques n'ont jamais été ma tasse de thé, mais
après tout, si l'auteur est si particulière, pourquoi pas.
Et en effet, le livre est
plutôt bien écrit; l'auteur utilise des comparaisons assez
surprenantes et le style est plaisant. De plus, pour les moins
courageux, le roman est court (même pas 200 pages...). Je suis
néanmoins un peu déçue; l'histoire, la tournure des évènements
n'est pas aussi « tordue » que je l'avais espéré (voilà
pourquoi je n'aime pas qu'on m'explique pourquoi je pourrais trouver
un livre bien; mes attentes sont généralement plus grandes que ce
que m'offre l'œuvre...).
Parlons de l'histoire,
justement. J'ai eu la sincère impression que dans ce roman, il ne se
passait RIEN. Je veux dire, oui, elle raconte sa vie dans une
entreprise japonaise, soit, cela ne se passe pas excessivement bien,
d'accord, mais à part cela; NADA. Je n'ai rien contre les romans
descriptifs, d'autant que celui-là est agréable à lire, mais un
peu d'action, que diable! Je ne demande même pas de suspens, ce
serait bien trop espérer, mais au moins des évènements, je ne sais
pas, quelque chose...
En outre, si je devais
parler des personnages (ce qui est relativement absurde dans un roman
autobiographique, puisqu'ils ne sont pas sensés être tirés de
l'imagination de l'auteur), je dirais qu'ils sont creux. Ils sont là,
ils agissent, leurs actions ont des conséquences sur la vie de la
narratrice, mais ils sont inintéressants; on a pas spécialement
envie de les connaître davantage, de comprendre la raison de leur
actes et lorsque la narratrice spécule sur ce sujet, c'est tellement
stéréotypé que c'en est désolant...
Enfin, parlons de l'image
du Japon que l'auteur veut donner, puisque c'est le but de l'œuvre.
Je trouve l'image singulièrement négative, malgré l'enthousiasme
de la narratrice à l'égard du pays du Soleil Levant. Cependant, il
est probable que son expérience ait été négative. Mais je
trouverais dommage de généraliser, même si cela doit être une
réalité. Après, ce n'est que mon opinion...
Pour conclure, je
dirais que ce roman m'a tout de même déçue: même s'il est bien
écrit, plaisant à lire, que le thème qu'il aborde peut être
intéressant et sujet à débat, l'action et l'intrigue sont
quasiment inexistantes et les protagonistes sont inintéressants,
insipides et stéréotypés, ce qui gâche un peu l'œuvre à mon
goût.