mercredi 7 septembre 2011

Habemus Papam

(Nanni Moretti – 2011)


J'avoue avoir été assez réticente à l'idée d'aller voir ce film; les oeuvres traitant aussi ostensiblement de la religion m'ont souvent déplue, soit parce que trop pieuse, soit parce que trop engagée dans l'athéisme.
Néanmoins, j'ai réussi à me convaincre d'aller le voir tout de même, ce qui me permet de le critiquer maintenant.

Mes préjugés ont été (heureusement) infirmés. Commençons par le synopsis: L'histoire se situe juste après la mort du pape Jean-Paul II. Les cardinaux doivent donc se réunir pour en élire un nouveau qui, après maintes votes, fut choisi. Cependant, juste avant de se présenter devant les fidèles, ce dernier craque: « Je n'y arrive pas! » et refuse de remplir son rôle...
C'est là toute l'originalité du film: qui aurait pu penser un seul instant qu'un pape, une « sainteté » refuserait de l'être !? Les cardinaux essayeront tout leur possible pour lui faire changer d'avis; prières, persuasion et même psychanalyse mais rien n'y fait!
On peut, en plus du comique de situation, souligner la maîtrise des dialogues ainsi que le très bon jeu des acteurs. Imaginez: Psychanalyser le pape; il y a là source de répliques hilarantes!
En ce qui concerne les acteurs, il y a pour moi deux acteurs qui portent le film: Michel Piccoli dans le rôle du pape et Nanni Monetti (accessoirement le réalisateur, d'ailleurs...) dans le rôle du psychanalyste. Piccoli permet la dimension dramatique tandis que Monetti autorise l'humour de s'y insérer. Ce sont les deux éléments qui permettent de rendre le film aussi bon.
Il n'est cependant pas excellent. Le film s'essouffle effectivement vers la fin et mène à un final qui peut décevoir. Quant aux musiques, elles ne sont que peu apparentes mais ne gênent pas non plus le spectateur.


Pour résumer et conclure, Habemus Papam est un bon film tant dans l'idée grâce à laquelle il se construit que les traits humoristiques et le jeu des acteurs, notamment Michel Piccoli et Nanni Monetti. Il s'essouffle néanmoins vers la fin et ne nous offre hélas pas une conclusion convaincante.
Je le conseille cependant à ceux qui ont envie de passe un moment agréable pour se détendre.

1 commentaire:

  1. Rhalala. Je n'ai jamais posté de commentaire sur ton site, shame on me! Mais je me rattrape maintenant :)
    Bon, je comment le post sur Habemus Papam parce que je l'ai vu (mais j'aimerais bien voir The Artist et je pense lire Le Monde de Sophie si j'ai le temps ;)... Bref).
    Il est vrai que le film s'essoufle au bout d'un moment, mais il repose plus sur son sujet que sur l'histoire. C'est pour ça que l'humour y est très appréciable: drôle sans être lourd, moqueur sans être méchant. En fait, je pense (mais je ne pense pas que tu sois d'accord) que Moretti maîtrise plus l'ironie que le dramatique car si le film perd en intensité au bout d'un moment, c'est parce qu'il traîne, continuant de filmer son personnage en train de marcher en rond dans la ville, indécis (dommage parce qu'il était assez attachant).

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