dimanche 7 février 2021

Saison hiver 2021 - débroussaillages

Jujutsu Kaisen

Commencé la saison précédente, Jujutsu Kaisen a tout d’un bon shônen à suivre. Yuuji, aux capacités physiques extraordinaires, veut qu’une chose : utiliser sa force pour le bien des autres. Il a cependant avalé un objet maudit, un doigt de Sukuna, mais il arrive à surmonter le fléau pour qu’il ne s’empare pas de son corps. Il rejoint donc les exorcistes pour le vaincre complètement.
Ce qui fait l’originalité de ce shônen, c’est le côté “le héros qui abrite le démon en lui”. Même si c’est déjà vu, la relation décrite dans ce titre est bien plus handicapante que Kyuubi dans Naruto : dans Jujutsu Kaisen, si Sukuna peut lui mettre des bâtons dans les roues, il le fera. Si les autres fléaux veulent bien s’allier à lui pour pourrir la vie de Yuuji et ses amis, il le fera. Pas de négociations possibles ici : le dernier boss, c’est bien le monstre à l’intérieur du héros…


Re:Zero kara Hajimeru Isekai Seikatsu: 2nd Season

Le sauveur de l'arc ?!

Une suite de série ! La saison 2 a en effet été coupée en deux… Ce qui n’aide pas trop à suivre, pour être honnête… Je ne me souviens même plus pourquoi ils sont dans ce sanctuaire. Mais cet anime sait toujours y faire pour rendre les situations affreusement désespérantes et nous faire vivre les rebondissements. Cet arc est sans doute moins fort qu’ont été certains autres, mais ça reste très bien à suivre.


Horimiya

 
Par curiosité, j’ai voulu regarder cet anime alors que je connais très bien le manga. Une comédie romantique basée sur la “double vie” des personnages principaux : l’une est à la fois une lycéenne branchée, populaire, qui nage en société comme un poisson dans l’eau mais aussi une grande sœur à la poigne de fer, mère au foyer en devenir qui peut être plutôt cash. L’autre est un garçon renfrogné, que tout le monde considère comme un otaku un peu sinistre alors qu’il a vécu une crise d’adolescence de folie où il s’est percé les oreilles et tatoué tout le corps. Pour être honnête, les enjeux ne sont pas mirobolants, mais le manga a un bon rythme (avant de s’engouffrer dans les chapitres filler à l’infini, en tout cas) et les personnages sont plutôt intéressants. L’anime suit pour l’instant le manga à la lettre, adaptant les trois premiers chapitres en un épisode. Ça pourrait se regarder, mais je suis trop loin dans le manga pour que ça m’intéresse.


Kaifuku Jutsushi no Yarinaoshi

 J’ai été choqué de voir un panneau “cet œuvre est destiné à un public mature”. Ça ne m’était jamais arrivé… Et c’est rarement bon signe. Il s’agit ici d’une histoire assez classique de vengeance : le healer a la capacité de soigner mais absorbe le vécu des gens qu’il soigne, ce qui est handicapant mentalement. Ses capacités sont exploitées par la bande de héros qui vont vaincre le Demon Lord. On apprend assez vite que les héros sont, de toute façon, tous pourris, car ils voulaient un artefact magique permettant la domination du monde. Le héros du Soin va donc reset le monde avec cet artefact et se venger dans ce nouveau run.


Je pense qu’il y avait des bonnes idées, en soi, dans ce show : la capacité de soin est vraiment handicapante, même si elle est aussi cheatée (il gagne les techniques des gens qu’il soigne, du coup, vu qu’il “vit ce qu’ils ont vécu”). J’aurais beaucoup aimé que les choses ne soient pas aussi noir et blanc : si les héros voulaient vraiment sauver le monde (et non le dominer) mais s’étaient obligés à exploiter le héros pour le bien commun, ça aurait donner à la quête de vengeance du héros une dimension plus ambiguëe… Là, il fait une tête de méchant, mais globalement, il s’apprête à vaincre les plus grands méchants du monde… Donc bof… Mis à part ce regret, le show a l’air de prendre la direction d’un harem ultra sexualisé (d’où le “public mature”...), donc je ne regarderai de toute façon pas la suite…

Tatoeba Last Dungeon Mae no Mura no Shounen ga Joban no Machi de Kurasu Youna Monogatari

 L’histoire d’un jeune garçon naïf qui veut devenir soldat. Il s’avère qu’il est ultra puissant sans le savoir, car il vient d’un village de héros : même s’il est faible là-bas, par rapport au commun des mortels, il est… hors du commun, donc. Un anime basé sur ce quiproquo entre le héros naïvement beaucoup trop fort en se pensant faible et les autres personnages qui sont en admiration et qui le convoitent. Pour l’instant, c’est juste rigolo. Le show a l’air de dire que l’exploitation de sa puissance pour le bien du pays peut être un enjeu, donc faut voir quelle direction ça va prendre. C’est mignon à suivre, en tout cas, même si le rythme est assez lent. À voir si je continue à la longue.

Log Horizon: Entaku Houkai

 La saison 3 de Log Horizon !!! J’ignore depuis combien d’années on l’attendait, celle-là, mais ça fait plaisir de la voir ! Bon, le problème, c’est que j’ai un peu oublié certains enjeux, certains personnages… mais après avoir regardé un résumé, j’ai pu m’y replonger. Très politique, pour le moment, on suit la fin du système de gouvernance mis en place par les aventuriers dans la première saison et on va découvrir où tout ça va mener. Il est assez marrant de constater que le studio a décidé de conserver la continuité avec les deux saisons précédentes : les musiques sont les mêmes, le type d’animation, le chara design… et même la présentation des épisodes ! Pour le coup, ça, ça a pas mal vieilli… Mais c’est un plaisir de replonger dans cet univers de isekai qui n’en était pas encore un, à l’époque (même si c’est sans doute toujours l’un des mieux menés…)


Kemono Jihen

 Un autre petit shônen. On suit un détective qui enquête sur la mort étrange d’animaux dans un village rural. Il se rapproche notamment d’un garçon que tout le monde rejette parce qu’il “pue”. On apprend plus tard que le garçon est mi-monstre mi-humain et il rejoint le détective dans son agence qui traite de cas impliquant des monstres. Il y retrouve deux autres enfants qui s’appliquent eux aussi à travailler ici et à faire leur trou dans cette agence. Ici, on a plutôt affaire à un shônen plus “collégien”, je dirais, qu’un Jujutsu Kaisen, qui est plus pour un public lycéen. La dynamique entre les enfants est encore en construction là où j’en suis, mais j’aime bien la structure en “mission” pour vaincre les monstres. Et cette quête de famille qui demeure la ligne directrice de ces rejets de la société. À suivre pour moi, donc.

Jaku-Chara Tomozaki-kun

 L’histoire d’un garçon qui adore un jeu : Smash Bros (ok, il ne s’appelle pas comme ça, mais soyons lucides). Pour lui, c’est le meilleur jeu du monde. Et la vie, le pire. Il rencontre IRL le deuxième meilleur joueur de Smash, qui est en réalité une fille de sa classe. Elle est affreusement déçue par lui, qui n’essaye même pas de “jouer le jeu de la vie” avant de dire que c’est le pire des jeux. Elle va donc le coacher pour qu’il devienne bon à la vie. Franchement, le pitch de départ est horripilant. La morale terrible (“réussir dans la vie” = “avoir une copine”. Bien sûr). Mais c’est étrangement prenant à regarder. Les personnages sont bons, la dynamique entre eux (pas les deux héros, bien sûr) plutôt bien pensée et dosée, le héros est plutôt un bon bougre : il fait des efforts pour devenir un "bon joueur" dans la vie, mais sait faire la part des choses pour ne pas considérer les autres comme de simples "assets du jeu" non plus (on peut sentir un vague conflit en devenir entre les deux personnages principaux sur cet aspect, d'ailleurs ?)… Clairement, ça se regarde très bien, et j’aime ce genre de comédie romantique… Donc je vais suivre. Mais c’est clairement un plaisir coupable.

Wonder Egg Priority

 Un petit OVNI bien intéressant à regarder. On suit Ai, une fille qui a arrêté l’école suite au suicide de sa meilleure amie. Elle découvre un système de “Wonder Egg” qui nécessite de protéger la personne qui en sort dans un monde de rêves qui transcrit ses traumatismes. Si elle protège suffisamment de gens, elle pourra sauver sa meilleure amie. Le scénario de base est plutôt fort. Les traumatismes et leur mise en scène ne sont pas particulièrement originaux, mais les épisodes marquent. Le chara design me faisait un peu penser à du Kyoto Animation (notamment les yeux très lumineux), mais ce n’est qu’une coïncidence, d’après mes recherches… En tout cas, un bon anime original à suivre !

Higurashi no Naku Koro ni : Gou

 Dans le genre “revival”, il est pas mal aussi, celui-là ! Cette saison, déjà commencée la saison précédente, se présente comme un reboot/sequel (d’un autre côté, l’aspect cyclique du scénario de Higurashi le permet). Je n’avais pas prévu de le voir, mais au fur et à mesure, on comprend très bien qu’il s’agit vraiment d’une suite. La première partie était très méta et beaucoup plus rapide (vu qu’on ne découvre plus la série) que la première saison de l’anime, qui était très horrifique et plus lente à se mettre en place, de mémoire. Dans cette seconde partie, on avance scénaristiquement et c’est vraiment intéressant de voir les retournements prévus !

Kai Byoui Ramune

 L’histoire d’un médecin soignant les “anomalies” du cœur, qui se manifeste physiquement par des maux inexplicables par la science. Le premier épisode traitait d’une petite fille actrice qui pleurait des larmes de condiments alimentaires car elle ne pouvait plus exprimer ses propres émotions autrement, du fait de l’environnement contraignant construit autour de sa carrière. Un anime qui a l’air très sympa à suivre, avec un concept intéressant. À voir comment ça évolue.

Tenchi Souzou Design-bu

 Tout se passe dans la session “design” du paradis car Dieu a sous-traité la création des animaux. On suit le quotidien créatif de ces gens qui inventent les animaux en répondant aux requêtes du Seigneur. J’adore le concept. Ça fait longtemps que je surveille la sortie du manga. Après avoir vu le premier épisode… bof… Les personnages ne sont pas très attachants (contrairement à un Hataraku Saibou) donc l’aspect éducatif prend le dessus, ce qui n’est pas ce qui m’attirait dans le concept. C’est un peu dommage, du coup… Faudrait que j’essaye de pousser un peu plus loin, pour voir si ça va en s’améliorant.

Back Arrow

Nous sommes dans un monde encerclé par un mur. Deux pays se battent avec des technologies tombées du ciel qui permettent à chacun de se “transformer” en mécha : l’un met en avant la valeur de ses combattants, et l’autre combat par le nombre. En quête d’une des capsules tombées dans la cambrousse, les missionnaires d’un des pays découvrent l’existence de Back Arrow, un homme ayant perdu la mémoire mais qui vient de l’intérieur d’une capsule. Il cherche à aller au-delà du mur des dieux, persuadés que c’est là qu’il pourra retrouver ses souvenirs.
Ce qui m’a marqué dans cet anime, c’est l’incohérence : un monde avec deux nations (et une grosse zone de non-droit) dont l’une a un design d’empire chinois, des méchas qui changent d’apparence selon qui les revêti, les campagnards qui sortent tout droit d’un western… Il y a aussi un humour “à l’ancienne” basé sur la nudité et le non-inconfort du héros. C’est… un peu étrange, comme série. Je ne pense pas que je consacrerai plus de temps à son visionnage, mais ça m’a laissé une impression de fouilli confus, en tout cas…

Project Scard - Praeter no Kizu

Le quartier de Akatsuki a été délaissé par le gouvernement suite à une révolte. Des hommes ayant un tatouage particulier, le Scard, se dressent pour mener la justice dans ses terres de non droit, ce tatouage leur conférant une invincibilité notable. On suit un homme ordinaire qui travaille pour le bien de son petit frère dans Akatsuki et qui croise la route d’un de ses Scards. Il se blesse en lui sauvant la vie et, pour le guérir, le Scard lui confie son tatouage, lui cédant aussi son fardeau de missions de protection.
Pour être honnête, le scénario est très embrouillé. J’ai la vague impression qu’il y a plusieurs fractions qui vont entrer en conflit, mais je n’ai pas compris le pourquoi du comment. Visuellement, ça m’a également beaucoup choqué : les personnages ont ce design de BG typique d’un otome game mais les décors… tout est en 3D dégueulasse !! J’ai l’impression de regarder un manghwa animé, c’est très étrange. En tout cas, ça ne m’a pas emballé…

Idoly Pride

 On suit un lycéen ordinaire, dont la voisine de classe, Mana Nagase, a été interpellée pour devenir une idole. Mana lui demande de venir travailler avec elle, en tant que manager, alors qu’ils n’ont jamais discuté auparavant. Le voilà donc marcher à ses côtés, elle qui gravit les marches pour devenir la plus grandiose de toutes… jusqu’à l’accident. Après sa mort, toutefois, il la revoit en fantôme et va aider d’autres talents à briller à sa manière.
Je ne regarde jamais d’anime d’idoles, mais le synopsis de celui-là promettait “du sang, de la sueur et des larmes” pour gravir les échelons. Alors pourquoi pas, me suis-je dit. 

Ce premier épisode n’est que le prologue, clairement : on parle du passé du manager, d’un personnage qui est mort dans le présent… Mais ça a fait un beau one-shot, plutôt délicat. On s’intéressait clairement plus à la relation (inachevée) entre les deux protagonistes plutôt qu’à l’aspect “industrie du spectacle”. Je ne sais pas si je prendrais le temps de regarder la suite qui va sans doute ressembler plus à un anime d’idole (“le manager qui soutient un groupe de filles”), mais ce premier épisode se suivait bien.

Bilan

Ceux que je vais suivre vraiment :

  • Jujutsu Kaisen (reste de la saison d’avant)
  • Re:Zero Kara Hajimeru Isekai Seikatsu
  • Log Horizon: Entaku Honkai
  • Wonder Egg Priority
  • Higurashi no Naku Koro Ni: Gou (reste de la saison d’avant)


Les plaisirs coupables :

  • Jaku-Chara Tomozaki-kun
  • Tatoeba Last Dungeon Mae no Mura no Shounen ga Joban no Machi de Kurasu Youna Monogatari


Ceux que j’aimerais bien suivre :

  • Kemono Jihen
  • Kai Byoui Ramune
  • Tenchi Souzou Design-bu
  • Idoly Pride (?)


Ceux que j’abandonne :

  • Horimiya
  • Kaifuku Jujutsushi Yarinaoshi
  • Project Scard - Praeter no Kizu
  • Back Arrow (?)


Mentions spéciales :

  • Hataraku Saibou
  • Hataraku Saibou Black
  • Kumo desuga, nanika?

Je ne les regarderai pas car je lis le manga avec attention. Mais je pense que ce sont de bons animes à suivre !

L’air de rien, c’est une saison assez riche en séries à suivre. Wonger Egg Priority est la bonne surprise, mais les retours de Re:Zero et Log Horizon sont très bienvenus aussi. Je ne pense pas que j’aurais le temps de suivre tout ce que je veux, mais en tout cas, c’est assez chargé !

dimanche 3 janvier 2021

Kimetsu no Yaiba (Demon Slayer)

 (26 épisodes - 1 saison)

(anime de printemps 2019. Vu en hiver 2020.) 


En voilà un anime qui a bousculé les critiques ces derniers temps ! Lorsqu’il est sorti en printemps 2019, je dois avouer ne pas avoir accroché et l’avoir rapidement laisser tomber… Mais maintenant qu’un ouragan de commentaires positifs est passé sur cette série, je me suis retrouvée bien intriguée : qu’est-ce qu’il y avait de si bien là-dedans, alors que, moi, je me suis lassée à l’épisode 3 ? Me revoilà donc, 26 épisodes visionnés plus tard, pour parler de cette série.

Kimetsu no Yaiba conte l’histoire d’un jeune garçon, Tanjirô, qui devient un chasseur de démons après avoir vu sa famille massacrée et sa sœur, Nezuko, transformée en démon. Si le début est poignant et tragique, l’arc d’entraînement/d’examen qui suit pour que Tanjirô devienne chasseur de démons est franchement médiocre. C’est d’ailleurs là, que j’ai abandonné au premier visionnage... Mais une fois les clichés des shônens d’épée passés, on passe enfin aux choses sérieuses : les missions de chasseur de démon et la quête de Tanjirô pour trouver un remède à l’état de sa sœur.

Et là, l’œuvre devient bien plus intéressante. Les démons sont tout d’abord des adversaires redoutables : chacun d’eux possèdent un concept d’attaques intéressant qui pousse le héros à redoubler d’ingéniosité pour les vaincre. Nous avons ainsi un démon qui dirige des vecteurs allié avec une démone qui lance des balles, un démon capable de retourner le sens d’un manoir au son de ses percussions, un démon araignée marionnettiste, etc. Sans être foncièrement original, ce côté créatif des attaques apporte une dimension tactique aux combats qui est toujours la bienvenue. Les combats sont d’autant plus magistraux, qu’ils sont servis par une animation aux petits oignons d’une fluidité et d’une clarté digne des meilleurs productions du studio (à l’origine, notamment des Garden of Sinners ou des Fate).

Et si un shônen a besoin de bons combats, Kimetsu no Yaiba n’a pas que ça. Les méchants sont bons. Le “grand” méchant est capable de cette méchanceté toute nonchalante qui forme les adversaires les plus charismatiques (mon frère me dit qu’il n’est pas sans rappeler, lors de sa première (ré)apparition Kira, le tueur en série de Jojo’s Bizarre Adventure partie 4 qui voulait vivre une vie normale, tout en tuant sans vergogne).

Quand aux démons que croisent Tanjirô sur son chemin, en plus d’être de bons adversaires, ils sont aussi capables d’apporter une dimension dramatique avec leur histoire souvent tragique. Si Kimetsu no Yaiba n’est pas le premier à vouloir intégrer ce type d’éléments dans son intrigue (je pense notamment aux débuts de D-Gray man, où la création des Akuma par le comte ne se réalisait qu’après une histoire tragique), il est, pour l’instant, le seul à GARDER cette dimension. Et ce, grâce à son héros et au fondement de sa quête.

Car oui, Tanjirô est peut-être “chasseur” de démons, mais il n’est pas fondamentalement contre eux. Lui, son but, c’est de trouver un remède contre la démonisation de sa propre sœur, et de tuer le seul démon capable de faire ça. Les autres, ce ne sont que des pistes, des obstacles sur sa route, certes, mais il reste foncièrement compatissant de leur sort et cherche limite (j’extrapole un peu, ici) à les sauver. Tanjirô est ainsi une vraie boule de compassion empathique et a tout du grand frère responsable. Cela en fait est un personnage foncièrement bon, ce qui est, à l’instar de Izuku de My Hero Academia, l’un des rares héros de shônens à l’être, étonnamment...

Sa sœur n’est pas en reste. Nezuko, de fait de sa démonification, est constamment muselé et ne peut donc pas parler. Pour la rendre attachante, tout se joue sur le SD (elle est capable, intradiégétiquement, d’être plus en moins enfant/adulte), les mimiques… Nezuko est un chat : c’est la petite bête pour laquelle on s’attache car elle est mignonne. Elle est souvent plus en danger (puisque démone, elle est la cible des autres chasseurs de démons) que dangereuse, même si les derniers arcs suggèrent qu’elle va gagner en puissance pour faire un duo de choc avec son frère. Pour le coup, la relation frère-
sœur des deux héros est très choupi et apporte un peu de douceur dans ce monde de violence et de tragédie.

Cela dit, la série n’est pas exempt de défauts. Les personnages secondaires ne sont clairement pas aussi travaillés que le casting de base et les adversaires. Les deux compagnons principales du héros et de sa sœur sont particulièrement lourdingues… Ce qui, vu leur temps d’écran, peut être sacrément agaçant… Les autres n’offrent rien de particulièrement neuf et sont ni désagréables, ni intéressants. J’espère que le casting de soutien va s’améliorer car c’est vraiment un gros point noir pour moi…

Quant à l’univers en lui-même, il est intéressant de noter que Kimetsu no Yaiba se situe à l’ère Taisho ; lorsque le Japon avait fait le grand tournant de la modernité à l’occidentale dans les villes mais pas encore dans les campagnes. Le contraste ville/campagne n’a été qu'effleuré pour l’heure mais au vue de l’arc suivant annoncé (une chasse aux démons dans un train !), on peut espérer voir ce côté-là un peu plus développé. C’est à l’ère du steampunk japonais, en fait, maintenant que j’y pense…

Pour conclure, je dirais que Kimetsu no Yaiba est un bon anime. SI la plupart de ses ficelles sont classiques, l’histoire est bien menée, les héros sont diablement attachants et tiennent le show, les combats et les adversaires sont très intéressants, l’animation est sublime, le setting a un bon potentiel… Le gros point noir à noter est les personnages secondaires que j’espère voir changer au fil des arcs, mais on verra bien… Je suis bien contente de l’avoir rattrapée en tout cas, car c’est en effet une série fort sympathique ! 

Mairimashita Iruma-kun

 (23 épisodes - 1 saison) - rattrapage

 (anime d'automne 2019. Vu en hiver 2020.)

 

Iruma est une jeune garçon aux circonstances tragiques : aimable et beaucoup trop serviable, son caractère a fait qu’il a souvent été utilisé par ses propres parents dans diverses tâches… Jusqu’à ce qu’ils décident de le vendre à un démon pour devenir riche ! Coup de bol dans son malheur, Sullivan, le démon, le veut afin d’avoir un petit-fils à choyer ! Iruma se retrouve donc dans le monde des démons dans une situation familiale bien plus avantageuse que sur Terre ! Un bémol cependant : il ne doit pas faire savoir qu’il est humain car les démons restent friands de ces derniers ! C’est ainsi que commencent les tribulations de Iruma à l’école des démons !


Mairimashita Iruma-kun est une comédie scolaire comme on en fait plus. À l’instar de Hayate no Gotoku, les circonstances malheureuses de son héros ne sont qu’un bon prétexte pour lui attribuer des capacités ou des points de caractère absurdes afin d’alimenter les situations comiques de l’anime (sa capacité à tout esquiver, le fait qu’il est incapable de dire “non” à quelque demande qu’elle soit). Ce dernier est rapidement rejoint de deux amis plus déjantés que lui et les trois compères - Alice, un démon de la haute qui admire inconsidérément Iruma qu’il considère comme un grand démon suite à un quiproquo, et Clara, une démone aussi cartoonesque qu’imprévisible qui a la capacité de générer de sa poche tout ce qu’elle a pu voir de ses yeux - s’engage alors dans la vie scolaire de démons.

L’anime offre gag sur gag, ne baissant la cadence qu’à un moment (l’arc du festival). Le rythme est hyper bien maîtrisé et c’est très certainement sa plus grande force. Tout ce petit monde qui fait l’école des démons est à la fois très familier (le décalage avec le système scolaire japonais est grossier et fait avec de simples jeux de mot) et suffisamment nouveau pour arriver à prendre Iruma par surprise pour alimenter encore les situations comiques.


L’anime sait toutefois prendre par moment son temps pour changer de ton, pouvant être par moment plus “shônen” et épique que hilarent.

Bref, cette œuvre présente une belle bande de joyeux lurons attachants à suivre, ce qu’on fait avec un plaisir non dissimulé. Un vrai bol de bonne humeur !

J'attends la saison 2 (avril 2021) de pied ferme !