mercredi 4 juillet 2012

L'horrible docteur Orloff


(Jesùs Franco – 1961)



Ostensiblement inspiré du film français Les yeux sans visage sorti deux ans plus tôt, L'horrible docteur Orloff conte l'histoire de mystérieuses disparitions. En effet, en moins de deux mois, de nombreuses jeunes femmes se sont évaporées dans la nature. Derrière ce crime se cache le docteur Orloff qui cherche à redonner un visage humain à sa fille défigurée...

Pour moi, ce film est vraiment bon. A l'époque, le manque technique nécessaire à la réalisation d'effets spéciaux oblige, une grande place à l'ambiance est faite dans les films d'épouvante, ce que cette œuvre espagnole rend très bien. La réalisation, la musique, le jeu des acteurs, tout nous permet de nous plonger dans ce monde où le crime est commis impunément.
Et l'ambiance, c'est ce qu'il y a de plus important dans ce genre de film, en mon sens. Qu'importe le reste, tant que l'ambiance est là. Cela dit, ici, le « reste » n'est pas négligé non plus. L'histoire est vraiment bien et sait se révéler en gardant un certain voile de mystère. Certaines idées de personnages (que je ne dévoilerai pas) sont aussi excellentes et contribuent elles aussi à l'ambiance si réussie du film.

Ceci étant dit, ce film présente hélas un véritable défaut, une plaie monumentale: la fin. Je ne sais pas pourquoi (manque de budget ? Manque de bobine ?), mais la fin est bâclée, loupée, stéréotypée au plus haut degré, à tel point que ça en devient parodique. Cette conclusion discrédite complètement le film, ce qui est vraiment dommage, puisque le reste est de qualité...

Pour résumer, ce film est vraiment bon dans son ensemble. L'ambiance, ce qui importe le plus dans les films d'épouvante, est vraiment réussie grâce à la réalisation, à la musique, à certaines bonnes idées glissées par-ci par-là et bien sûr aux acteurs. De plus, l'histoire non plus n'est pas délaissée.
Néanmoins, ce film présente aussi une des fins les plus décevantes que j'ai jamais vu, d'autant plus que le reste est bon.
Alors je le conseille à tous, mais je m'excuse pour le réalisateur de la nullité de la fin.

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